La technique employée est le vitrail au plomb.
Il s’agit de l’assemblage de verre plat et de profilés de plombs en H soudés à leurs intersections par de l’étain.
Le verre est teinté dans la masse à sa fabrication. Il existe différent types de verre, le verre antique soufflé à la bouche, le verre cathédrale de table, le verre opalescent, le verre imprimé…
Le verre peut également être peint à l’aide d’émaux ou de grisailles et cuit au four à 500C°, 650C°, c’est le cas dans les vitraux d’église type personnages ou fenêtres de grisaille.
On peut également utiliser la fusion de verre à 800C°, 900C° pour apporter du relief ou des textures au verre.
La fabrication d’un vitrail comporte plusieurs étapes:
- la maquette à l’échelle, elle donne un aperçut du rendu final du vitrail.
- le dessin ou carton, à la taille réelle, il permet une meilleure vision globale et sert à déterminer la coloration du vitrail, le choix des verres (textures et couleurs) qui seront échantillonnés et mis côte à côte pour vérifier leur harmonie.
- le tracé, qui reprend les lignes de plombs et les coupes de verre, il sert à la fabrication du vitrail
- la découpe des gabarits, on reporte le tracé sur un papier fort et on découpe en suivant chaque trait à l’aide de ciseaux à double lame, ceux ci enlève l’épaisseur de l’âme du plomb entre chaque pièce de verre.
- la découpe des pièces de verre, on pose le gabarit papier sur le morceau de verre choisi et on suit son contour en rayant le verre à l’aide d’une roulette ou d’un diamant. Une fois rayé, il faut séparer le verre rapidement (ne pas laisser refroidir la coupe), on ajuste ensuite sa pièce en « grugeant » à l’aide d’une pinceou bien en la meulant. On renouvelle l’opération pour chaque pièce constituant le vitrail.
- la peinture sur verre: on apporte du détail ou une patine sur certaines pièces du vitrail ou sur son intégralité, à l’aide de trait, grisaille ou émail, que l’on cuit ensuite au four. La fusion de verres (ou fusing) se fait également à ce moment là.
- la mise en plombs ou sertissage: elle se fait sur une table en bois équipée de règles biseautées pour maintenir le plomb d’entourage. On emboîte alors les morceaux de verres dans des morceaux de plombs dans un ordre bien précis en suivant le tracé du vitrail.
- rabattage des plombs: on vient écraser les ailes du plomb sur le verre afin d’estomper les différences d’épaisseurs de verre, et d’avoir une surface plus lisse.
- la soudure: on vient poser un peu d’étain à l’aide d’un fer à souder à chaque croisement de plomb.
- la contre soudure: on retourne le panneau de vitrail et on recommence les deux dernières étapes (rabattage et soudure)
- le masticage: on applique un mastique liquide à base d’huile de lin, de blanc de Meudon et de siccatif à l’aide d’une brosse sur l’ensemble du vitrail en veillant à bien le faire pénétrer entre le verre et les ailes du plomb afin de combler tous les espaces libres. En séchant le mastic va rigidifier et étanchéifier le vitrail. On saute cette étape lorsque l’on insert le vitrail en double vitrage, dans ce cas ce sont les deux verres du double vitrage qui jouent ce rôle. On fabrique un double vitrage avec les types de verres que l’on souhaite (glace claire ou verre feuilleté) de l’épaisseur que l’on souhaite ( 24mm en général) en y insérant le vitrail au milieu.
- la pose du vitrail